-Death Note-

« Je suis sûre que tu as tes secrets aussi. »
« Je ne crois pas. »
« Bien sûr que tu en as. Tu es un détective. »
« Oh ? Et bien j’en ai alors. »
Flexible.
Bien qu’il semble que chacun des choix lui convienne.
« Mais il me semble que la résolution de l’affaire est plus importante... Très bien, Misora. Que dites-vous de cela : je vais te donner toutes mes informations sans que vous ayez à me donner quoi que ce soit en échange. »
« Eh...? Euh, ce n’est pas possible... »
« S’il vous plait. Au final, ça n’a pas d’importance si c’est moi qui résous l’affaire ou vous. Mes clients souhaitent voir l’affaire résolue, et simplement de la voir résolue. Si tu as un esprit plus affûté que le mien, et bien vous dire tout ce que je sais serait plus efficace. »
Tout cela sonnait bien, mais il ne pouvait pas le penser pour de vrai, donc la méfiance de Misora envers Ryuzaki s’intensifia. Que voulait-il ? Quelques minutes plus tôt il avait improvisé un mensonge, affirmant qu’il pensait que c’était le tueur qui revenait sur la scène de crime, mais cette théorie était plus cohérente que la sienne par rapport au fait qu’il se cachait sous le lit.
« Si jamais vous changez d’avis vous pouvez toujours venir me voir après pour me donner vos informations. Bon, en premier, il y a ça, » dit Ryuzaki, en sortant une feuille de papier pliée de la poche de son jeans. Il le lui tendit, sans prendre la peine de l’ouvrir d’abord. Misora le prit, et la déplia rapidement... C’était un jeu de mots croisés. Une grille, et les indices dans une minuscule police. Misora eu l’intuition de savoir ce que c’était.
“C’est...”
“Oh? Vous le saviez?”
“ Non... pas directement.” Balbutiait-elle, ne sachant pas comment réagir. Il semble évident que c’était le même jeu de mots croisés qui avait été envoyé à la LAPD le 22 Juillet, mais L avait dit que l’original avait été jeté, était-ce une copie ? Comment cet homme... Comment Ryuzaki avait-il pu se balader avec ça dans la poche ? Alors qu’elle pensait, furieuse, elle remarqua que Ryuzaki la dévisageait. Comme s’il évaluait ses capacités en se basant sur sa réaction...
« Permettez-moi alors vous expliquer. Le mois dernier, le 22 Juillet, ce jeu de mots croisés a été envoyé à la LAPD par un expéditeur inconnu. Apparemment, personne n’a pu le résoudre, mais si on le résout, on obtient l’adresse de cette maison. Vraisemblablement, c’était une sorte d’avertissement de l’assassin à la police. Une déclaration de guerre, en quelque sorte. »
« Je vois... »
En dépit de que L avait dit, une partie d’elle avait toujours trouvé ce mot croisé sans intérêt, comme un simple jeu, mais maintenant qu’elle pouvait lire les indices par elle-même, il avait l’air très dur. Les indices étaient si frustrants que la majorité des personnes voudraient abandonner avant même j’avoir essayé de trouver la réponse à l’un d’eux.
Mais l’homme en face d’elle l’avait résolu seul ?
« Tu es sûr que la réponse est cette adresse ? »
« Oui. N’hésitez pas à le conserver et à essayer de le résoudre si jamais vous doutez de moi. Quoi qu’il en soit, les tueurs qui envoient des mises en garde sont généralement à la recherche d’attention, en supposant qu’il n’ont pas d’objectifs plus grand. Et les Wara Ningyo et les chambres verrouillées correspondent à ce profil. Donc il y a beaucoup de chances pour qu’il y ait d’autres messages... Ou quelque chose ressemblant à un message, laissé sur les lieux des crimes. Etes-vous d’accord Misora ? »
La même conclusion que L.
Qui était cet homme ?